La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

mercredi 21 novembre 2012

Impôt sur la fortune

Le Soir se délectait récemment des résultats d'un sondage portant sur la pertinence d'un impôt sur la fortune. 
Sans grande surprise, la majorité des réponses se classait dans la ligne béotienne-structuraliste épousée par le Grand Quotidien qui se garde bien de réaliser une analyse approfondie et chiffrée (sauf lorsqu'il s'agit d'interroger les marxistes-léninistes du PTB). 

Un impôt immoral et inefficace

Sans même parler de la baisse des investissements et de la fuite de talents et capitaux qu'il provoque (les entrepreneurs français démotivés fuient leur pays depuis des années), l'impôt sur la fortune constitue un projet fort coûteux et difficile à mettre en place (lourde administration à créer de toutes pièces, recrutement de fonctionnaires supplémentaires, constitution d'un cadastre des fortunes et du patrimoine digne de l'Inquisition). 
La réalité de son rendement est donc plus qu'incertaine et peut coûter à l'Etat deux fois plus qu'il ne rapporte.

L'impôt sur la fortune est en outre immoral car anti-social (il n'allège pas le fardeau des pauvres et décourage l'esprit d'entreprise) et constitue un impôt sur des revenus déjà imposés (mobiliers et immobiliers).

Enfin, Un impôt sur le patrimoine existe déjà en Belgique sous forme de taxes diverses: précompte immobilier, précompte sur intérêts, taxes sur plus-values, taxes sur opérations boursières, droits de succession, ...

Nous sommes tous socialauds

On constate que l'immense majorité des sondés est contre une hausse de la TVA. C'est fort logique étant donné que tous, sans exception aucune, seraient touchés par une hausse du prix des biens de consommation. 

Une grande majorité (75%) se dessine par contre en faveur d'un impôt sur la fortune. Une majorité schizophrène pour l'essentiel, chacun s'imaginant qu'il ne sera jamais concerné par une nouvelle guillotine fiscale. 
C'est aussi une réalité: le Belge devient solidaire dès qu'il s'agit d'aller puiser dans la poche du voisin. Voilà bien les limites et la perversion d'un système qui propose à 51 loups et 49 moutons de décider par un vote démocratique ce qu'il y aura au dîner ce soir.

Le débat doit être approfondi car les médias se contentent trop souvent d'analyses superficielles qui révèlent une ignorance sidérante des règles économiques de base.   

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