La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

mardi 11 décembre 2012

Bisounours & Totoro (4)

Notre pot-pourri de la semaine rassemble les extraits d'articles, éditos et interviews qui font du Soir le quotidien humoristique de référence. Conformisme, consensualisme et torpeur journalistique inimitables font de sa lecture un délicieux moment de second degré.  

• Incroyable atteinte à la liberté d'association, nivellement par le bas, risque de bradage des diplômes, centralisation forcée et création d'un nouveau nid à fonctionnaires: Béatrice Delvaux ne trouve pourtant pas grand chose à redire à l'entreprise de soviétisation de l'enseignement supérieur du ministre Marcourt (PS). Peut-être n'a-t-elle pas bien saisi la substance du projet?
"Le texte évite l’aveuglement en prévoyant des collaborations libres d’un pôle à l’autre (...). Refuser le décret ? Nous avons dit à quel point l’incertitude sur l’avenir finira par peser sur les universités francophones. (...) le débat, désormais enfin public, permettra de se faire une opinion plus claire (...)"


• Artistes: sus aux épargnants, aux agriculteurs et aux soldats (Michel Kacenelenbogen, directeur du théâtre Le Public) (4/12):
« Aujourd'hui un artiste coûte moins cher qu'un agriculteur ou un soldat et rapporte plus à notre économie. C'est une raison économique et pas seulement philosophique de maintenir, voire amplifier, en période de crise, le budget de la culture. »

• Artistes toujours: Frédéric Young, délégué général pour la Belgique de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) et de la Société civile des Auteurs Multimédia (SCAM) (5/12)
"Du Sud de l’Europe montent les cris de colère de populations maltraitées et le spectacle désolant d’Etats dévastés. Du Nord viennent encore les discours illusoires et égoïstes d’un néo-libéralisme que plus aucun économiste sérieux ne reconnaît comme efficace."

• Pierre Vassart du Soir a du mal avec la conjugaison, un sujet qui ne l'enthousiasme guère (30/11):
"Et foi de journaliste, ce n’est pas parce que notre éditorialiste en chef Béatrice Delvaux modérera les débats que le projet nous enthousiaste."

• Climat et l'inimitable Michel de Muelenaere: le Soir vire tabloïd en relayant des infos basées sur des hypothèses maximalistes (5/12).


Glaciers:
"Les glaciers reculent (...). Réduction de la couche de neige, dégel du permafrost, modifications des précipitations : cela va s’accélérer."
Trop occupé à traquer la dépêche dramatique sur ses fils d'info Belga et AFP pour mettre les changements climatiques sur le dos des activités humaines, Michel de Muelenaere s'interdit toute distance critique. Les glaciers reculent depuis plus d'un siècle et demi, c'est-à-dire depuis la fin du Petit Age Glaciaire et bien avant la hausse du CO2 dans l'atmosphère.

Dans le cas des glaciers de l'Himalaya, on constate aujourd'hui que les neiges abondantes de novembre dernier ont régénéré un millier de ces glaciers et que presque tous sont revenus à leur taille d'origine grâce aux neiges tombées durant ces trois dernières années. 
Ce n'est pas la première fois que les comiques du GIEC se plantent sur les glaciers, un de leurs sujets de prédilection. Michel de Muelenaere n'en a cure: il ne recoupe toujours pas ses informations et relaie sans aucune nuance les positions extrémistes du GIEC. 

Mers:
"L’avenir ? La fourchette des projections est large : entre 20 cm et 2 mètres d’ici à la fin du siècle. Sans doute plus près d’un mètre que de deux."
Des chiffres qui font le grand écart et soulignent la fragilité des modèles utilisés pour les prédictions  à long terme. Rappelons qu'un consensus scientifique fait toujours défaut dans ce domaine. En outre, le GIEC ne compte parmi ses auteurs attitrés aucun spécialiste du niveau des mers et manipule les chiffre pour obtenir des résultats alarmistes qui sont plus conformes à son agenda.


• Le président de la conférence de Doha avait vanté  les mérites des gaz de schistes dans son discours d'accueil des participants. Trop occupé à distiller ses tweets New Age furieusement surréalistes (voir ci-dessous), Michel 'End-Of-The-World' de Muelenaere n'en a jamais parlé.




• Qué?... (7/12)

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