La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

lundi 24 décembre 2012

Les emplois verts bidons

Quand la direction de Rossel se décidera-t-elle enfin à offrir un cours de macroéconomie à ses journalistes anthropo-réchauffistes?

Chaque jour qui passe offre son lot d'articles de gratte-papier dont l'ignorance de l'état de la science le dispute à l'analphabétisme économique. Ramollis aux biberons du GIEC, leurs neurones leur font dire des énormités que les lecteurs digèrent de moins en moins facilement.

Prenons comme exemple cette pensée laconique mâtinée d'hystérie keynésienne tweetée récemment par Michel de Muelenaere, hot-air engineer au Soir:


Hou, les beau gros chiffres qui allient plein-emploi et air pur! Le brave journaliste ne se sent plus: les subsides et autres régulations coûteuses vont booster les énergies renouvelables et, du coup, créeront de l'emploi. C'est tout profit: on sauve l'univers et on fait baisser le chômage en même temps. Malheureusement, le monde est un petit peu plus complexe que ça.

La création d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables ne peut se faire qu'à coup de subsides et de règles contraignantes étant donné que ces énergies sont encore très loin d'être rentables. Rappelons que l'éolien et le solaire ne sont pas des sources de production contrôlables et que tant qu'on ne saura pas stocker l'électricité, ces sources aléatoires ne joueront jamais qu'un rôle marginal.

En outre, l'argent doit bien venir de quelque part: qui dit subsides dit ponctions fiscales. Les fonds détournés par les pouvoirs publics vers des projets plus feel-good et médiatiques que productifs sont perdus pour les particuliers et cette partie du secteur économique privé qui n'a pas la chance d'être de mèche avec les hommes de l'état. 

La création d'emplois improductifs, très coûteuse pour la collectivité, étouffe la création d'emplois réellement productifs et durables et, plus inquiétant encore, détruit des emplois existants.
Une étude sur les énergies renouvelables en Grande-Bretagne démontrait que pour chaque emploi créé dans le secteur des énergies alternatives, presque 4 emplois seront perdus dans le reste de l'économie à cause du détournement de ressources financières et le renoncement aux abondantes sources d'énergie fossile. En Italie, on a calculé que chaque "emploi vert" détruisait 4,8 autres emplois.
En résumé, une transition énergétique forcée détruirait des centaines de milliers d'emplois en Europe. 

Emplois verts, source de croissance? Et tant qu'on y est, pourquoi pas relancer l'économie en payant  des bandes pour casser des vitrines? Un bon sujet d'enquête pour Michel de Muelenaere et ses collègues...

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